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Photo du rédacteurLyne Desjardins

Diviser des espaces en profondeur: la base

Dernière mise à jour : 3 sept. 2023


Nous avons déjà vu en perspective les effets que subissent les objets en rangée, à savoir que:

plus ils se rapprochent de la ligne d'horizon, ils rapetissent, les tonalités diminuent en intensité et les détails sont moins précis. Jusqu'à maintenant, j'ai utilisé des exemples dans lesquels les éléments étaient placés aléatoirement. Mais qu'en est-il d'un espace bien spécifique où il faut déterminer une largeur égale entre ces éléments. Je pense entre autres à un édifice avec fenêtres et portes disposées de façon répétitive sur la devanture ou un monument avec des piliers. Puisqu'il s'agit de bien comprendre la base de cette division des espaces, j'utiliserai l'exemple d'une clôture ou d'une rail pour faciliter l'explication de cette méthode. J'aurai bien le temps d'y revenir une autre fois pour des bâtiments un peu plus complexe.

Allons-y avec un premier schéma.


Après avoir dessiner la ligne d'horizon et placé le point de fuite, on positionne les lignes 1 et 2: ceci sera la largeur de la clôture. Puis on fait un X à l'intérieur, partant des extrémités des lignes 1 et 2. Comme toujours, en perspective, le centre (représentée par la ligne noire du milieu), se retrouve quelque peu déplacé. Sachez toutefois que cette ligne n'est d'aucune utilité pour la mise en place des futurs poteaux de la clôture. Elle y est seulement à titre de démonstration. Ce qui nous intéresse plus particulièrement ici, c'est la ligne ''horizontale'' passant par l'intersection du X, allant du point de fuite jusqu'au milieu de la ligne 1.


En tout premier lieu, on doit fixer notre deuxième poteau, qui est identifié par la lettre A (le premier poteau étant représenté par la ligne 1). On le détermine de façon approximative. On va maintenant dresser des lignes de construction diagonales pour construire notre clôture. Du haut de la ligne 1, soit a, on tire une ligne diagonale, en passant par l'intersection du poteau A et la ligne horizontale du milieu, démontré par la petite flèche rouge; ce qui conduit à l'autre point a. On peut donc dresser le troisième poteau B. On fait de même pour trouver l'emplacement suivant. Du haut du poteau A, soit le point b, on tire une ligne passant à l'intersection de la ligne horizontale et du poteau B, qui m'amènera au deuxième point b, situé sur la ligne de construction fuyant vers le point de fuite et sur lequel on érigera un poteau. Même procédé pour situer le cinquième poteau, en utilisant les points c. On peut voir où il se situerait. On pourrait continuer ainsi jusqu'à la limite prédéfinie.


Voyons maintenant le même principe en perspective frontale, appliqué sur cette voie ferrée très simplifiée.





On retrouve la ligne d'horizon et le point de fuite, et également une deuxième ligne d'horizon, mais verticale. J'expliquerai un peu plus loin l'utilité de cette ligne additionnelle.


On trace nos deux premiers traits, soit 1 et 2. On fait un X afin de déterminer le centre, pour enfin tirer notre ligne au milieu par laquelle nos lignes de construction croiseront nos prochains rails.










C'est la même méthode employée ici. On débute toujours par déterminer où on pose le deuxième trait (rail) pour ensuite effectuer le travail de perspective qui s'impose. Toutes les lignes de construction comprises entre les points a-a, b-b, c-c sont présentes et passent par la ligne du milieu en croisant au passage les rails. Je n'ai pas assigné les autres lignes de construction par des lettres de l'alphabet, jugeant que tu as probablement compris le principe.


Ce qui m'amène maintenant à te parler de cette fameuse deuxième ligne verticale. Tu sais, toutes ces lignes de construction ne vont pas nulle part. Il n'y a pas vraiment de hasard en perspective. Elles convergent toutes vers un point de fuite bien précis sur cette ligne. Les prochains schémas le démontrent très bien.


Dans le premier cas, le point de fuite de ces lignes de construction, les diagonales, se trouve sur la même ligne d'horizon. Par contre, dans le deuxième schéma, puisque c'est vertical, nous avons besoin de cette deuxième ligne. À remarquer: ce point de fuite des diagonales peut se trouver soit au-dessus ou en-dessous du point de fuite de la ligne d'horizon, tout dépendant de la direction des diagonales. Dans le premier exemple au début de l'article, j'ai dessiné mes diagonales vers le bas, tandis que celles du dernier schéma, sont tirées vers le haut.


Alors, pas trop compliqué! Il s'agit juste de le savoir. Évidemment, ce n'est qu'une base, car pour un bâtiment avec plusieurs éléments, c'est un peu plus complexe. Mais ce sera pour une autre fois. Je te laisse le temps de bien intégrer ces nouvelles notions de perspective.






Pour voir la vidéo associée, cliques ici




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